2 : La sensibilité ISO

Le premier choix à effectuer au moment de la prise de vue est le réglage de la sensibilité ISO.

A savoir que plus le nombre d’ISO sera faible, plus il faudra faire rentrer de la lumière dans le boitier grâce aux autres moyens dont nous disposons. Donc le choix doit se faire en pensant aux limites imposées par les deux autres paramètres. On peut aussi lorsque l'on a du mal à estimer cette limite (débutant), commencer au  plus bas, puis augmenter progressivement, avec les réglages des autres paramètres.

La sensibilité ISO, est la sensibilité du capteur à la lumière. En argentique, il fallait pour changer la sensibilité, changer de pellicule. C'est le gros avantage pratique de la photographie numérique, on peut changer de sensibilité entre deux prise de vue, sans aucuns soucis! Une pellicule sensible, imprime plus facilement la lumière. C'est un peu comme la peau : Certains sont plus sensibles au soleil que d'autres, et marquent donc plus facilement (coup de soleil, bronzage...).

Les appareils numériques modernes nous donnent la possibilité d’utiliser des sensibilités très élevées : 1600, 3200, 6400, 12800… Est-ce une bonne chose ?
A première vue, cela peut paraitre cool, car cela nous permet de photographier, en toute circonstance, même la nuit et sans trépied, quel pied !!! Mais à quel prix ? Car il y a toujours une contre partie… Et dans ce cas là, la contre partie n’est pas moindre, puisqu’il s’agit d’une augmentation du bruit ! Plus on monte en ISO plus le bruit numérique est visible. Le bruit comme en acoustique est un signal parasite. Le bruit c’est ces petits amas de couleurs, très visibles dans les zones sombres, qui diminuent fortement le piqué d’une photo. Et autant dire que si le bruit en photographie argentique pouvait avoir un certain charme (d’ailleurs appelé grain plutôt que bruit !), en photographie numérique, le bruit est à fuir impérativement. Donc en résumé, le fait de posséder un reflex avec des ISO élevés peux accroitre notre fainéantise, en oubliant le trépied dans des conditions de lumières faible, voire même la nuit, ce qui donnera certes des photos nettes, correctement exposées, mais inexploitables car bruitées. Le bruit dépend aussi de la qualité du capteur. Un reflex numérique engendrera moins de bruit qu’un compact. A savoir aussi que si les APN récent proposent des sensibilités très élevés c’est aussi parce qu’ils ont une meilleure gestion, réduction du bruit sur les fortes sensibilités !

A chaque saut de sensibilité, par exemple pour passer de 100 à 200 ISO, il faudra faire rentrer deux fois moins de lumière. Mais d’un point de vue qualitatif, vous l'avez compris, tant que possible on privilégiera les sensibilités basses (100, 200), car plus la sensibilité est faible, plus le rendu est fin.

Comment choisir la bonne sensibilité ?
Il y a trois paramètres à prendre en compte pour choisir correctement la bonne sensibilité : La quantité de lumière sur la prise de vue, mais pas seulement, il ne faut pas faire le choix uniquement avec ce paramètre car il en ressortira systématiquement un mauvais choix. Il faut toujours cumuler ce paramètre, aux paramètres suivant : le mouvement du sujet photographié (le sujet est il en mouvement ?) et les accessoires disponibles pouvant stabiliser la prise de vue (principalement le trépied). A savoir que le trépied est l’accessoire numéro 1, indispensable à tout photographe, car sans lui, les choix et réglages disponibles pour obtenir une bonne exposition sont fortement réduits, et la qualité en pâtie!

Voici des exemples de choix d’ISO conseillés, en fonction de situations diverses :

- Photographies de paysages nocturnes : 100 ISO (ou moins si possible), ce choix est indispensable pour toute photo de nuit. Bien entendu le trépied est aussi indispensable ! Pourquoi ne pas choisir 1600 ISO et sans trépied ? Car le bruit à 1600 ISO est élevé, et pour une photo de nuit, ça donnerai un résultat catastrophique. Le bruit est particulièrement visible, comme je l’ai expliqué plus haut, dans les zones sombres. On aurait un magnifique ciel noir, avec pleins de taches vertes, bleues, rouges…BEURK

- Photographies de sports : 400 ISO, voire 800 ISO, notamment pour la formule 1 ou la vitesse des bolides, fait que même en plein cagnard, on est obligé de choisir une sensibilité élevé pour figer l'action.

- Photographies d'enfants jouant en intérieur : 200 ou 400 ISO. Le mouvement des enfants ajouté à la faible luminosité, impose une augmentation de la sensibilité.