4 : L'ouverture du diaphragme

Le deuxième choix à effectuer, est dépendant de l'effet recherché : on a le choix entre régler la vitesse d'obturation ou régler l'ouverture.

L'ouverture :

Correspond à l'ouverture du diaphragme de l'objectif, est plus l'ouverture est importante plus le capteur reçoit de lumière.

Le diaphragme est un élément de chaque objectif, composé de lamelles qui par un mouvement mécanique occulte partiellement l'entrée de la lumière par l'objectif. Là encore le choix de l'ouverture impose des contraintes optiques : Plus l'ouverture est grande, moins la profondeur de champs est importante.
La profondeur de champ est la zone de netteté, en amont et en aval de la zone de mise au point.

Par exemple, si on fait la mise au point sur une personne à 2 mêtres avec une grande ouverture (par exemple f/2.8)  tout le paysage derrière lui sera flou. Si on fait la même chose avec une faible ouverture (par exemple f/10) le paysage derrière lui sera encore net.

C'est pour moi le choix artisitique le plus important en photo, et surtout le plus simple a gérer.
Le fait de choisir l'ouverture avant de choisir la vitesse d'obturation, se justifie par le fait de vouloir isoler ou au contraire contextualiser le sujet photographié.

- En voulant isoler le sujet, le détacher du fond pour qu'il attire toute notre attention, on va choisir une grande ouverture. En fonction de l'ouverture mais aussi de la longueur focale utilisée, le flou d'arrière plan (aussi appelé bokeh) sera plus ou moins important.
Les grandes ouvertures sont très utilisées en portait.

- On va choisir une faible ouverture si l'on souhaite intégrer notre sujet dans son contexte, ou si notre sujet est composé de plusieurs plans. Plus l'ouverture est faible plus la zone de netteté sera grande.
Les petites ouvertures sont très utilisées en paysage.

Existe-t-il des différences de qualités en fonction de l'ouverture ?
Comme pour chaque paramêtres du trio de l'exposition, l'ouverture a un impact sur la qualité optique de la photgraphie finale.
Il est d'usage de dire que la qualité d'un objectif se dégrade aux extrémités de son ouverture.
En gros à l'ouverture maximal, on dit que l'objectif est moins piqué (rendu plus mou, moins net). Et aux faibles ouvertures la qualité optique est également dégradée (perte de piqué, augmentation des aberrations chromatiques...)

Généralement il est d'usage de dire qu'un objectif donne le maximum de ses possibilités aux ouvertures moyennes.  Aux grandes ouverture, il faut compter 2 stop (2 tours de molettes) depuis l'ouverture maximale (par exemple si votre objectif ouvre à f/2.8, la qualité optique se maximisée à partir de f/4). Aux faibles ouvertures, il est d'usage d'utiliser des ouvertures de f/8, f/10 pour le paysage, ensuite la qualité se dégrade progressivement.

Après cette dégradation n'est pas non plus très visible, et avoir une optique qui ouvre à f/2.8 ou moins et ne l'utiliser qu'à f/4 n'a pas non plus grand intéret.

Comme pour tous les paramêtres, il faut savoir jauger jusqu'a quelle limite nous pouvons aller. Il faut composer avec les trois paramêtres en notre possession, et les choix artistiques que l'on souhaite faire pour réussir la meilleure photo, et l'exposition la plus juste.